Fin automne 1999, le groupe Tokyo/overtones
voit le jour : deux guitares, une basse, une batterie, des nappes d'orgues rehaussées de
samplers. L'enfant terrible de l'électro/pop/rock vient de naître. Une croissance
particulièrement rapide et une maturité déconcertante dévoilent, en quelques jours,
une entité musicale et émotionnelle déconcertante. Les mois s'enchaînent presque trop
vite pour ce groupe qui s'infiltre, tel un long frisson, dans de nombreuses premières
parties de concerts.
Le frissonnement se fait de plus en plus ressentir. On tremble sans en connaître la
cause. L'esprit du groupe et ses aspirations profondes, celles d'une musique hybride et
sinueuse, située quelque part entre trip hop, pop et rock indé. L'émotion persiste et
l'enfant libéré distille un sentiment qui s'immisce au travers de chacun des pores de la
peau. L'onde grossit et s'amplifie et c'est tout naturellement qu'elle percute le cortex
et prend le contrôle de nos sens. Tout en finesse, c'est une voix et des mots maîtrisés
à souhait qui s'évertuent à nous ensorceler. Les prestations s'alternent entre
sensibilité et énergie, intimisme et explosion noisy. Les soubresauts de l'âme se font
ressentir.
Avril 2000, la musique se matérialise soudain en cinq morceaux sous la forme d'une
maquette promotionnelle. Et le destin s'enclenche : l'éponyme Tokyo/overtones
surprend. Et l'onde sonore s'étend en peu de temps dans les salles de concerts, les
magazines, les fanzines spécialisés, la presse internet, les labels etc. On murmure tout
bas. On chuchote. On aime. La ferveur s'accroît au rythme des concerts.
Le label Cosmosonic.com tombe sous le charme. L'enfant terrible se retrouve en plein
été 2001 à l'aube d'une incroyable frénésie. De nouveaux morceaux prennent forme. On
parle d'un vrai premier maxi, un 6 titres déroutants, haut en couleurs, bourré
d'émotions. On le réclame même. Et pourtant, alors même qu'on l'attendait,
Tokyo/Overtones nous surprend et soulève une fois de plus notre âme. Haut le coeur. Haut
le corps. Et quelques larmes !